Accueil > Foire aux questions > Que signifie cep dans la re2020

Que signifie cep dans la re2020 ?

Dernière mise à jour : septembre | Temps de lecture : 10 minutes

Réponse immédiate

Le cep (Consommation d'Énergie Primaire) mesure les consommations énergétiques prévisionnelles du bâtiment pour le chauffage, refroidissement, eau chaude sanitaire, éclairage et auxiliaires. Exprimé en kWhep/m²/an, il constitue l'un des indicateurs clés de la re2020 pour évaluer l'efficacité énergétique globale.

Définition et périmètre du cep

Le cep (Consommation d'Énergie Primaire) quantifie les besoins énergétiques du bâtiment en intégrant l'ensemble des usages réglementaires : chauffage, refroidissement, production d'eau chaude sanitaire, éclairage et auxiliaires (ventilation, circulateurs). Cet indicateur, hérité de la rt2012 et adapté à la re2020, reflète l'efficacité énergétique globale du bâtiment. Pour plus de détails sur la réglementation, consultez le guide RE2020.

Concept du cep dans la re2020

Périmètre et composantes du cep dans le cadre de la re2020

Le cep s'exprime en kilowattheures d'énergie primaire par mètre carré et par an (kWhep/m²/an). Cette unité permet de comparer les performances énergétiques des bâtiments indépendamment de leur taille et de leur usage spécifique.

Usages inclus dans le calcul cep

Chauffage et refroidissement

Les consommations de chauffage et refroidissement représentent généralement 60 à 80% du cep total. Ces consommations dépendent des performances de l'enveloppe (évaluées par le bbio) et de l'efficacité des systèmes énergétiques installés.

Composantes énergétiques du cep

  • Chauffage : Maintien de la température de confort hivernale
  • Refroidissement : Limitation des surchauffes estivales actives
  • Eau chaude sanitaire : Production et distribution ECS
  • Éclairage : Éclairage artificiel des locaux
  • Auxiliaires : Ventilateurs, circulateurs, régulation

Production d'eau chaude sanitaire

La production d'eau chaude sanitaire représente 15 à 25% du cep selon les systèmes utilisés. Cette part importante justifie l'attention particulière portée à l'efficacité des équipements et à l'intégration d'énergies renouvelables.

Répartition type du cep

Maison individuelle 120 m² : chauffage 35 kWhep/m²/an (70%), ECS 10 kWhep/m²/an (20%), auxiliaires 3 kWhep/m²/an (6%), éclairage 2 kWhep/m²/an (4%). Total cep = 50 kWhep/m²/an.

Répartition du cep par usages

Répartition type du cep selon les différents usages énergétiques

Énergie primaire vs énergie finale

Notion d'énergie primaire

L'énergie primaire comptabilise l'énergie nécessaire à la production et au transport de l'énergie finale consommée par le bâtiment. Cette approche intègre les pertes de transformation et de distribution, donnant une vision plus complète de l'impact énergétique réel.

Icône énergie finale

Énergie finale

Énergie livrée au compteur du bâtiment

Icône transformation

Transformation

Pertes de production et transport

Icône énergie primaire

Énergie primaire

Énergie totale mobilisée à la source

Facteurs de conversion

Chaque source d'énergie est affectée d'un facteur de conversion spécifique : électricité 2,3, gaz naturel 1,0, bois 1,0, réseau de chaleur variable selon le mix énergétique. Ces facteurs reflètent l'efficacité de chaque filière énergétique.

1 kWh électrique consommé équivaut à 2,3 kWhep dans le calcul cep, contre 1 kWhep pour le gaz naturel. Cette différence significative influence fortement les choix énergétiques en re2020.

Seuils cep et exigences re2020

Valeurs cepmax selon les typologies

Le cepmax (seuil maximal autorisé) varie selon la typologie du bâtiment, la zone climatique et l'altitude. Pour les maisons individuelles, le cepmax s'établit autour de 75-85 kWhep/m²/an, modulé selon les spécificités locales. Pour comprendre l'ensemble des seuils RE2020, consultez notre guide dédié.

Modulations du cepmax

  • Zone climatique : Adaptation aux contraintes géographiques
  • Altitude : Majoration selon l'altitude (+ 400 m)
  • Surface : Modulation pour les petites surfaces
  • Émissions GES : Minoration selon le mix énergétique

Évolution programmée des seuils

Les seuils cep évoluent progressivement jusqu'en 2030 pour accompagner la montée en compétence des acteurs et la maturité des technologies. Cette trajectoire prévisible permet aux professionnels d'anticiper les futures exigences selon la réglementation officielle RE2020.

Trajectoire d'évolution cepmax

Maison individuelle zone H1 : 2022-2024 = 85 kWhep/m²/an, 2025-2027 = 75 kWhep/m²/an, 2028-2030 = 65 kWhep/m²/an. Cette diminution progressive encourage l'amélioration continue des performances.

Évolution des seuils cep re2020

Trajectoire d'évolution des seuils cep dans la re2020

Stratégies d'optimisation du cep

Amélioration de l'efficacité énergétique

L'optimisation du cep passe prioritairement par l'amélioration de l'efficacité énergétique : isolation renforcée, menuiseries performantes, systèmes énergétiques efficients, régulation intelligente, récupération de chaleur.

Icône enveloppe performante

Enveloppe performante

Réduction des besoins énergétiques

Icône systèmes efficients

Systèmes efficients

Optimisation des rendements

Icône énergies renouvelables

Énergies renouvelables

Réduction facteur conversion

Intégration d'énergies renouvelables

L'intégration d'énergies renouvelables (solaire thermique, photovoltaïque, géothermie, bois) permet de réduire significativement le cep grâce à leurs facteurs de conversion favorables et leur caractère décarboné.

Solutions énergétiques favorables au cep

  • Pompe à chaleur : COP élevé réduisant les consommations
  • Solaire thermique : Production ECS renouvelable
  • Chaudière bois : Facteur primaire avantageux
  • Photovoltaïque : Autoconsommation et revente

Relation avec le cepnr

Introduction du cepnr en re2020

La re2020 introduit le cepnr (Consommation d'Énergie Primaire non Renouvelable) qui mesure spécifiquement les consommations d'énergies fossiles. Cet indicateur complémente le cep classique en ciblant la décarbonation énergétique.

Différence cep/cepnr

Maison avec pompe à chaleur : cep = 50 kWhep/m²/an, cepnr = 35 kWhep/m²/an (déduction de la part renouvelable de l'électricité française). Cette distinction valorise les énergies décarbonées.

Complémentarité des indicateurs

Le cep et le cepnr sont complémentaires : le cep évalue l'efficacité énergétique globale tandis que le cepnr cible spécifiquement la réduction des énergies fossiles, orientant les choix vers des solutions décarbonées.

Complémentarité cep et cepnr

Complémentarité entre les indicateurs cep et cepnr en re2020

Calcul et simulation du cep

Méthode de calcul dynamique

Le calcul du cep utilise la simulation thermique dynamique qui modélise le comportement du bâtiment heure par heure sur une année complète. Cette approche précise intègre les variations climatiques, l'occupation et les systèmes de régulation.

Paramètres de simulation

  • Données météo : Fichiers climatiques de référence par zone
  • Scénarios d'usage : Occupation, température de consigne
  • Systèmes énergétiques : Performances et régulation
  • Gestion technique : Programmation et optimisation

Logiciels réglementaires

Le calcul du cep s'effectue avec des logiciels agréés intégrant la méthode th-bce 2020. Ces outils garantissent la conformité des calculs et l'harmonisation des résultats entre les différents bureaux d'études.

Les logiciels réglementaires intègrent plus de 150 paramètres techniques pour modéliser précisément les performances énergétiques et calculer le cep conforme à la re2020.

Impact des choix techniques sur le cep

Systèmes de chauffage

Le choix du système de chauffage influence directement le cep. Les pompes à chaleur performantes (COP > 4) permettent d'atteindre facilement les objectifs, tandis que les systèmes électriques directs génèrent des cep élevés. Pour bien choisir, consultez notre guide sur le choix du chauffage en RE2020.

Impact système chauffage sur cep

Maison 120 m² : chauffage électrique direct = cep 95 kWhep/m²/an, pompe à chaleur COP 4 = cep 55 kWhep/m²/an, chaudière bois = cep 45 kWhep/m²/an. Le choix technique est déterminant.

Systèmes de ventilation

Les systèmes de ventilation impactent le cep par leurs consommations auxiliaires et leur efficacité de récupération de chaleur. Une vmc double flux performante peut réduire le cep de 15 à 25%.

Impact des systèmes techniques sur le cep

Comparaison de l'impact des différents systèmes techniques sur le cep

Optimisation économique du cep

Analyse coût-efficacité

L'optimisation économique du cep consiste à identifier les solutions offrant le meilleur rapport amélioration/coût. Cette analyse guide les investissements vers les technologies les plus rentables économiquement. Pour plus d'informations sur les coûts, découvrez nos tarifs d'études thermiques.

Icône isolation économique

Isolation renforcée

Retour investissement 8-12 ans

Icône PAC économique

Pompe à chaleur

Retour investissement 6-10 ans

Icône solaire économique

Solaire thermique

Retour investissement 10-15 ans

Aides financières disponibles

Diverses aides financières soutiennent l'optimisation du cep : crédit d'impôt, primes CEE, aides locales. Ces dispositifs améliorent la rentabilité des investissements dans l'efficacité énergétique. Plus d'informations sur les aides financières disponibles.

Dispositifs de financement

  • MaPrimeRénov' : Subventions équipements performants
  • Certificats d'économies d'énergie : Primes privées
  • Éco-PTZ : Prêt à taux zéro travaux énergétiques
  • Aides locales : Subventions régionales et communales

Évolution et perspectives

Renforcement progressif des exigences

Les exigences cep se renforcent progressivement pour accompagner la transition énergétique du secteur du bâtiment. Cette évolution planifiée permet aux acteurs de s'adapter et d'investir dans les technologies appropriées.

Intégration de nouveaux critères

Les futures évolutions du cep pourraient intégrer de nouveaux critères : flexibilité énergétique, stockage, autoconsommation, réseaux intelligents, adaptation aux modes de vie connectés.

Évolution future du cep

Perspectives d'évolution du cep vers une approche énergétique intégrée

Bonnes pratiques et recommandations

Démarche d'optimisation

Une démarche d'optimisation efficace commence par l'amélioration de l'enveloppe (bbio), puis l'optimisation des systèmes énergétiques (rendements), et enfin l'intégration d'énergies renouvelables (facteurs primaires).

Séquence d'optimisation recommandée

  • Étape 1 : Optimisation bioclimatique et enveloppe
  • Étape 2 : Choix systèmes énergétiques performants
  • Étape 3 : Intégration énergies renouvelables
  • Étape 4 : Régulation et gestion intelligente

Suivi et maintenance

Le maintien des performances cep nécessite un suivi et une maintenance appropriés des équipements. Les écarts entre performances théoriques et réelles peuvent atteindre 20 à 30% sans maintenance adéquate.

Un contrat de maintenance bien défini garantit le maintien des performances énergétiques et peut réduire les dérives de consommation de 15 à 25% par rapport à des équipements non entretenus.

Besoin d'optimiser le cep de votre projet ?

Nos experts analysent vos consommations énergétiques et vous proposent des solutions techniques pour optimiser votre cep re2020. Obtenez des recommandations personnalisées pour votre projet.

Optimiser mon cep

Section questions réponses :

Q : Quelle est la différence entre le cep et le cepnr dans la re2020 ?

R : Le cep (consommation d'énergie primaire) mesure l'ensemble des consommations énergétiques du bâtiment pour tous les usages réglementaires, tandis que le cepnr (consommation d'énergie primaire non renouvelable) comptabilise uniquement les énergies fossiles. Ces deux indicateurs sont complémentaires : le cep évalue l'efficacité énergétique globale du bâtiment, alors que le cepnr cible spécifiquement la décarbonation en valorisant les énergies renouvelables. Par exemple, pour une maison équipée d'une pompe à chaleur, le cep peut atteindre 50 kWhep/m²/an tandis que le cepnr sera inférieur à 35 kWhep/m²/an grâce à la part renouvelable de l'électricité française.

Q : Pourquoi l'électricité a-t-elle un facteur de conversion de 2,3 dans le calcul du cep ?

R : Le facteur de conversion de 2,3 pour l'électricité intègre les pertes de production, de transformation et de transport de l'énergie électrique depuis sa source jusqu'au compteur du bâtiment. Concrètement, pour produire 1 kWh d'électricité consommé dans le bâtiment, il faut mobiliser 2,3 kWh d'énergie primaire à la source. Ce facteur reflète le rendement global de la filière électrique française. En comparaison, le gaz naturel et le bois ont un facteur de 1,0 car leurs pertes de transformation sont négligeables. Cette différence significative influence fortement les choix énergétiques en re2020 et favorise les systèmes à haut rendement comme les pompes à chaleur plutôt que le chauffage électrique direct.

Q : Quels sont les usages énergétiques inclus dans le calcul du cep ?

R : Le cep comptabilise cinq usages énergétiques réglementaires : le chauffage qui représente généralement 60 à 80% du total, le refroidissement pour limiter les surchauffes estivales, la production d'eau chaude sanitaire qui compte pour 15 à 25%, l'éclairage artificiel des locaux, et les auxiliaires incluant les ventilateurs, circulateurs et systèmes de régulation. En revanche, le cep n'intègre pas les consommations électroménagères, informatiques ou autres usages spécifiques non réglementaires. Cette approche permet d'évaluer la performance énergétique intrinsèque du bâtiment indépendamment des comportements des occupants pour ces usages non réglementés.

Q : Comment optimiser efficacement le cep de mon projet de construction ?

R : L'optimisation du cep suit une démarche en trois étapes prioritaires. Premièrement, améliorez l'enveloppe du bâtiment avec une isolation renforcée et des menuiseries performantes pour réduire les besoins énergétiques à la source. Deuxièmement, choisissez des systèmes énergétiques efficients comme une pompe à chaleur avec un cop supérieur à 4 ou une vmc double flux qui récupère 80 à 90% de la chaleur. Troisièmement, intégrez des énergies renouvelables telles que le solaire thermique pour l'eau chaude sanitaire ou le photovoltaïque en autoconsommation. Cette séquence garantit le meilleur rapport coût-efficacité car il est plus rentable de réduire les besoins avant d'optimiser les systèmes de production.

Q : Quels sont les seuils cepmax à respecter pour une maison individuelle en re2020 ?

R : Le cepmax pour une maison individuelle varie selon la zone climatique, l'altitude et la période de construction. Pour la période 2022-2024, le seuil s'établit autour de 75-85 kWhep/m²/an en zone h1, modulé selon les spécificités locales. Ces seuils évoluent progressivement : ils diminueront à 75 kWhep/m²/an pour 2025-2027, puis à 65 kWhep/m²/an pour 2028-2030. Des modulations s'appliquent également selon la surface du bâtiment, l'altitude au-delà de 400 mètres, et les émissions de gaz à effet de serre du mix énergétique choisi. Cette trajectoire progressive permet aux professionnels d'anticiper les futures exigences et d'investir dans les technologies appropriées.

Q : Quel système de chauffage choisir pour minimiser le cep ?

R : Le choix du système de chauffage impacte fortement le cep en raison des différents rendements et facteurs de conversion. Les pompes à chaleur avec un cop supérieur à 4 sont particulièrement performantes et permettent d'atteindre un cep d'environ 55 kWhep/m²/an pour une maison de 120 m². Les chaudières à bois offrent également d'excellents résultats avec un cep autour de 45 kWhep/m²/an grâce à leur facteur de conversion avantageux de 1,0. À l'inverse, le chauffage électrique direct doit être évité car il génère des cep très élevés d'environ 95 kWhep/m²/an en raison du facteur de conversion électrique de 2,3. Pour un projet neuf en re2020, privilégiez une pompe à chaleur air-eau ou géothermique.

Q : Comment sont calculés les cep dans les logiciels réglementaires ?

R : Le calcul du cep utilise la simulation thermique dynamique qui modélise le comportement du bâtiment heure par heure sur une année complète. Les logiciels agréés intégrant la méthode th-bce 2020 prennent en compte plus de 150 paramètres techniques : les données météorologiques de référence par zone climatique, les scénarios d'occupation et températures de consigne, les performances réelles des systèmes énergétiques et leur régulation, ainsi que la gestion technique du bâtiment. Cette approche précise permet d'évaluer les consommations prévisionnelles en kWhep/m²/an en intégrant les variations climatiques, les besoins réels selon l'usage du bâtiment, et l'efficacité globale des installations. Seuls les bureaux d'études thermiques disposent de ces logiciels réglementaires pour garantir la conformité des calculs.